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LA FAUNE DE SALLES

  • salles-argeles
  • 16 janv. 2017
  • 7 min de lecture

Le desman des Pyrénées est il présent sur le territoire de la commune de salles ?

C'est très peu probable malheureusement sachant que les populations les plus importantes se trouvent à l'est de la chaîne et que son aire de répartition a chuté de 60% en 20 ans. Cependant compte tenu du caractère sauvage de la valle du Bergons et de ses cours d'eau, on se prend à rêver ... Une raison supplémentaire pour préserver absolument ce véritable sanctuaire naturel et plus particulièrement les torrents qui la parcourent . Et puis ce petit animal est si emblématique de nos montagnes qu'il mérite bien qu'on lui consacre quelques lignes, d'autant plus que la commission européenne vient de le placer sous haute protection, ce qui nous concerne tous ... Ce petit mammifère semi-aquatique doté d'une petite trompe, qui mesure entre 24 et 29 centimètres (dont une grande partie pour la queue) est un animal endémique présent dans les rivières pyrénéennes et au nord-ouest de la péninsule ibérique. Il est le plus gros insectivore d'Europeet vit dans les cours d'eau jusqu'à 2700m d'altitude.

Dès qu’il sort de son sommeil, ou de son abri, il ne cesse de parcourir son domaine, nageant, grimpant, courant, mangeant, se peignant avec énergie. Il plonge à l’eau et ne revient au sec que pour manger les gros morceaux, entretenir sa fourrure ou dormir à nouveau. C’est au fond des torrents qu’il cherche sa nourriture : les petits crustacés (Gammares), les larves aquatiques d’insectes. Sa trompe ne cesse d’explorer fébrilement alentour. Elle lui sert à tout : à creuser, à fouiller, à boire, à palper, à capturer….mais surtout à manipuler. Pas étonnant donc qu’il fasse régulièrement un petit somme au beau milieu de ses activités. Le sommeil vrai coupe l’activité du desman en périodes assez régulières de trois heures environ, aussi bien de jour que de nuit, bien que l’animal soit franchement nocturne. Peu connue, cette espèce est menacée : le Galemys pyrenaicus, ou rat-trompette, n'a été décrit qu'en 1811 par le naturaliste Etienne Geoffroy Saint-Hilaire, une découverte relativement tardive qui en dit long sur les difficultés à cerner un mammifère essentiellement nocturne passant le plus clair de son temps dans l'eau.



Le Cincle Plongeur

Nous avons beaucoup de chance, car il est possible d'observer cet incroyable oiseau capable de marcher et de "voler" sous l'eau à proximité de certains cours d'eau dans les environs du village de Salles . Cet oiseau fréquente les eaux rapides et profondes dans lesquelles il plonge fréquemment en quête de nourriture . Il a la taille d'un petit merle,sa tête et sa nuque sont brunes et il a un magnifique jabot blanc sur la poitrine.Le cincle plongeur trouve sa nourriture essentiellement dans l'eau. Il n'a pas les doigts palmés mais il nage très bien. Il reste debout sur un rocher ou une branche à mi-rivière, en se balançant souvent de haut en bas avec la queue dressée. Quand il repère une proie, il glisse sous la surface de l'eau, et marche littéralement dans l'eau, ou même vole sous l'eau avec les ailes entrouvertes. Son plumage doux et dense lui offre une bonne isolation dans l'eau où il trouve des larves et des petits poissons. L’oiseau patauge dans l’eau peu profonde, plongeant parfois la tête sous la surface pour chercher ses proies.Afin de glisser sous la surface, il se tend vers le bas, avec la tête bien baissée et le corps oblique, et une fois dans l'eau, il agrippe le fond avec ses doigts puissants et bouge librement. Quand l’eau est plus profonde, il nage vers le fond grâce à ses ailes puissantes.Il lui arrive également de marcher et de courir aussi sur le sol, sur les rives des cours d'eau, pour chercher des insectes terrestres.

Le Milan Royal dans la vallée des Gaves

Ce très beau rapace à la queue fourchue, roux avec l’œil doré, se reproduit dans notre vallée au printemps. En automne, certains passent les Pyrénées pour hiverner en Espagne alors que d’autres, venus d’Allemagne en majorité, prennent leurs quartiers d’hiver sur notre piémont. Le milan noir quand à lui, plus brun et à la queue moins fourchue, déserte notre pays en hiver. D’une envergure proche de la taille humaine (1.80 environ), c’est un rapace diurne et forestier. Bien que relativement abondant localement, il bénéficie d’un programme de suivi à l’échelle des Pyrénées depuis 2012 car c’est le seul rapace uniquement européen, l’Allemagne, la France et l’Espagne regroupant les plus gros effectifs. Se nourrissant principalement de campagnols, d’oiseaux et de charognes, il est victime dans certaines régions de modifications de son habitat et d’empoisonnements.

En 2008, grâce à l’observation des parades nuptiales, la population était estimée à une dizaine de couples dans le bassin d’Argelès. Depuis trois ans, un suivi des couples nicheurs permet de recenser un maximum de nids à l’intérieur de la zone échantillon d’Argelès. Plusieurs vallées pyrénéennes participent à ce suivi alors que l’Auvergne et le Nord-est de la France sont plus avancés sur la connaissance de l’espèce.

Le recensement débute en mars avec les parades nuptiales. Celles-ci sont parfois impressionnantes, car le milan royal fait partie des meilleurs pilotes aériens digne des plus grands meetings. Des poursuites, des piqués, des prises de serre l’un en dessous de l’autre, à l’envers, permettent au couple de se connaître et de prouver l’un à l’autre qu’ils sont bons chasseurs et capables de nourrir les petits, ainsi que les protéger contre les agresseurs potentiels que sont les corvidés et autres rapaces voleurs de proie ou de nid. Après l’accouplement près d’un nid parfois déjà utilisé l’année précédente, la femelle reste à côté de celui-ci puis pond et couve pendant un mois. Le nid est établi à la fourche d’un grand arbre, parfois sur une grosse branche horizontale. Des déchets plastiques ornent souvent le nid comme chez le milan noir ou la corneille. Dans la Vallée des Gaves (de Omex à Beaucens en passant par l’extrème de Salles), sur 11 nids occupés en 2013, 5 jeunes avaient pris leur envol, mais la météo était défavorable. Cette année 2014, les couveurs étaient en place à la fin de mars, avant que les feuilles ne sortent. A l’envol, une cinquantaine de jours après l’éclosion, six à huit jeunes milans sur cinq couples ont commencé à s’exercer au vol à voile. Ils ne s’éloignent pas trop du nid au début car les adultes les nourrissent encore pendant quelque temps. Les jeunes ont une queue très peu fourchue au début. Le plumage est légèrement différent de ceux des adultes et l’œil plus foncé. Ils sont surtout plus patauds et exercent encore leurs muscles alaires sur un perchoir les premiers jours après l’envol. Lors de la chasse, il est fréquent de voir un adulte se laisser tomber au sol en tournoyant afin d’attraper un campagnol. J’ai même vu un adulte effectuer un looping afin d’éviter une corneille agressive. Un autre adulte est resté plusieurs minutes en l’air à déplumer un petit oiseau. Le duvet retombait alors en virevoltant… Au moment des foins, certains transportent des brins d’herbe dans les serres avec la proie tout juste attrapée.

Philippe Milcent, accompagnateur en montagne, Salles

Avec la participation d’Aurélie De Seynes de «Pyrénées Vivantes», chargée de mission milan royal. Pour toutes demandes ou transmissions d’informations relatives au milan royal : aurelie.deseynes@lpo.fr A consulter également : http://www.pourdespyreneesvivantes.fr/_medias/files/20141203-121217-7958.pdf Le Mouflon

Comme dans toutes des Pyrénées, dans les Hautes-Pyrénées, le mouflon n’est ni autochtone, ni endémique de la région. Ils ont fait l’objet d’introductions, par les chasseurs eux-mêmes. Il s’agit de mouflons méditerranéens, anciennement appelé mouflons corses (mais pas DE Corse). Le mouflon, ancêtre du mouton domestique, est d’allure élégante, malgré un corps assez trapu. Les mâles pèsent de 35 à 50 kg et mesurent 15 à 80 centimètres au garrot. Ses cornes apparaissent dès 3 à 4 mois, et s'enroulent en grandissant (jusqu'à plus de 1 mètre). Les femelles sont plus légères : 25 à 40 kg. Chez les deux sexes on note un masque facial blanc dont l’étendue varie avec l’âge. Le pelage est court et dense à l’exception du jabot des mâles. Brun chocolat en hiver, il s’éclaircit en été. Il vit en petits groupes familiaux de 5 à 30 individus, la femelle donne naissance de 1 petit par an au printemps, rarement 2. Le mouflon est assez sédentaire et actif au crépuscule. En été, il fréquente les ombrages frais des ubacs d'altitude. En automne, il redescend à mi-versant pour y chercher des fruits variés. En hiver, il fuit la neige vers les adrets et fonds de vallées, ou vers les escarpements rocheux et les crêtes déneigés. Il remonte au printemps avec la reprise de la végétation. Le Mouflon mange et rumine toute la journée. L'animal est sociable, il vit en groupes variables. En hiver, les Mouflons sont en groupes mixtes. Au printemps, les hardes composés de femelles et leurs petits sont séparées des groupes de mâles. Le mâle est polygame. La maturité sexuelle est à 1 an½ pour les deux sexes. Le rut a lieu en octobre et novembre, parfois jusqu'en décembre. Les mises bas se font au printemps,après 148 à 159 jours de gestation avec un seul jeune à la fois qui sera allaiter environ trois mois et qui restera avec la harde des femelles jusqu'à sa maturité sexuelle. Il vit 15 ans en moyenne.

Habitat : On le trouve généralement dans les estives, les éboulis au dessus de 1500m, mais il n'est pas rare de l'apercevoir à plus basse altitude notamment l'hiver

La population de mouflons des Hautes-Pyrénées est celle située le plus à l’ouest de la France. Elle a été introduite à la fin des années 1978-1979 à des fins strictement cynégétiques. A cette époque, 25 individus ont été prélevés du Parc de Cadarache, sont lâchés sur le massif du Pibeste. Seulement 15 survivront au transport.

La population du Pibeste s’étant développée, à la fin des années 1990 et début des années 2000, il a été prélevé un total de 11 individus pour les transférer de l’autre côté du Gave de Pau sur le massif du Pic du Jer. Les versants sud du Pibeste et du Pic du Jer sont de type méditerranéen et conviennent parfaitement aux mouflons.


Aux environs du village de Salles, dans la vallée du Bergons, on peut fréquemment observer les mouflons qui semblent particulièrement apprécier ce versant ensoleillé du Pibeste . Il est à noter que la Réserve Naturelle du Pibeste (la plus grande de France !) se situe en grande partie sur le territoire de notre commune ce qui favorise évidemment la préservation des espèces et constitue indéniablement un des attraits principaux de notre village.



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